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À chacun sa bulle
Serions-nous manipulés ? Depuis quelques années, le doute s’instille et la défiance s’installe. On questionne l’indépendance de certains médias vis-à-vis des milliardaires qui contrôlent leur capital, des pouvoirs politiques ou économiques, des idéologies ou des lobbys. On dit que les journalistes cherchent à imposer leurs propres opinions, qu’ils mènent sans le reconnaître des combats personnels, qu’ils occultent ce qui les dérange. On se méfie des experts, des élites, de ceux qui prétendent tout savoir mieux que nous et veulent nous dicter ce qu’il faut penser.
Après le doute, le repli. La France est devenue un « archipel », estime même un politologue réputé, Jérôme Fourquet. Entre les îles que forment nos petits groupes ou nos communautés, peu ou pas de ponts. On se réfugie dans sa bulle. D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, les algorithmes ne nous proposent que ce qui est censé nous intéresser et nous conforter. À force de sélectionner à notre place ce qui soi-disant nous intéresse, leur logique implacable nous enferme dans un monde illusoire. Sans s’en rendre compte, on perd progressivement l’habitude de l’autre. Chacun finit par se persuader que tout le monde pense comme lui. Aux États-Unis, les études montrent que les électeurs démocrates ont de moins en moins l’habitude de croiser des électeurs républicains, et réciproquement.
Après le repli, la tension. Lorsque cette bulle éclate, c’est la surprise, la colère, parfois la violence. On se sent incompris, on se juge offensé, on se croit menacé, voire trahi… Et quand ceux qui s’expriment sur les réseaux sociaux ou dans les médias passent leur temps à nous expliquer pourquoi l’autre a tort et pourquoi ses idées sont choquantes, la boucle est bouclée. Tout le monde se dresse contre tout le monde.
L’AntiÉditorial, un média vraiment nouveau
> L’AntiÉditorial revient aux sources du journalisme : expliquer, raconter, ne pas juger.
> L’AntiÉditorial va chercher chaque semaine une idée. Une seule. Une idée déjà dans l’air du temps, mais que les médias ont traitée trop superficiellement ou trop caricaturalement. Ou une idée toute fraîche, que nous aurons trouvée quelque part en France ou ailleurs dans le monde.
> L’AntiÉditorial aborde ce thème en profondeur, et sans parti pris, d’une manière positive et bienveillante. Il cherche à comprendre qui parle, et pourquoi. Si possible, il rencontre ceux et celles qui portent cette idée. Il explique comment le sujet a surgi, quelles questions il soulève. Il le met en perspective de manière claire. D’où vient cette thèse ? Qu’apporte d’intéressant cette personne ?
> L’AntiÉditorial vous explique le fond des choses, le plus simplement, le plus sincèrement et le plus complètement possible.
Et c’est tout ? Oui, c’est tout.
> L’AntiÉditorial refuse de penser à votre place et de vous faire la leçon. Comme a dit un jour le pape François, dans une phrase demeurée célèbre : « Qui suis-je pour juger ? ». Ne pas juger, voilà notre ligne éditoriale. À vous de voir si vous êtes d’accord ou pas, de vous poser d’autres questions, de changer d’avis… En clair, d’en faire votre miel.
L’AntiÉditorial, c’est un média en trois versions : texte, son et image.
L’AntiÉditorial, c’est une lettre d’information que vous recevez chaque jeudi. Elle vous présente le résultat de l’enquête menée sur un sujet. Un seul sujet, traité à fond.
L’AntiÉditorial, c’est pratique. Vous pouvez en prendre connaissance soit en lisant vos e-mails, soit en le podcastant, soit en regardant la vidéo.
L’AntiÉditorial, c’est simple, libre et sans engagement. Il vous suffit de nous indiquer votre courriel.
1 / Les noms d’oiseau
« On n’a pas le droit de penser ceci. » « On doit absolument penser cela. » « Cette idée est scandaleuse. » « Cette personne est dangereuse. » Voilà le genre de phrases que vous ne trouverez jamais dans L’AntiÉditorial.
2/ Les filtres
Souvent, tout en prétendant que l’on expose un point de vue, on lui colle une étiquette péjorative. Dans L’AntiÉditorial, ni censure ni mépris. Les idées des autres seront présentées sans filtre.
3/ Le parti-pris
Que l’idée soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservatrice, athée ou religieuse, française ou étrangère, marginale ou consensuelle, discutable ou enthousiasmante… ce n’est pas le sujet.
Dans la presse ou l’audiovisuel, un éditorial exprime l’opinion de celui ou de celle qui signe ou qui prend la parole. L’AntiÉditorial adopte la démarche strictement inverse. Le point de vue de l’auteur s’efface, il se met au service des idées des autres. Non, nous ne sommes pas « contre » quelqu’un ou « anti » quelque chose. Mais oui, nous proposons de prendre du champ, de la distance, de contribuer à davantage de pluralisme.
« J’en ai assez que l’on pense à ma place. Je veux me faire mon idée par moi-même. » Ne vous êtes-vous pas souvent dit ça ces derniers temps ? Un seul point de vue, c’est étouffant. Si c’est celui qu’on nous impose, c’est agaçant. Si on essaie de nous manipuler, c’est exaspérant. Et même si ce point de vue, c’est le nôtre, ce n’est pas suffisant. Surtout quand nous avons passé tant de mois confinés, enfermés, sans pouvoir rencontrer les autres.
Si on ne pense pas par soi-même, on devient une marionnette. Et si on ne pense pas un peu contre soi-même, on finit par ne plus trop réfléchir, puis par ressasser. Une seule certitude : avec L’AntiÉditorial, vous ne serez pas d’accord. Ici, les idées des autres vont bousculer les vôtres. Bien sûr, de temps en temps, vous applaudirez. Mais d’autres fois, pas du tout. Et tant mieux !
L’AntiÉditorial vous propose d’ailleurs chaque semaine d’engager le débat entre vous, lectrices et lecteurs, de façon innovante.
Mais vous pouvez aussi nous aider à construire ce nouveau média. Comment ?
L’AntiÉditorial est lancé en accès libre. C’est un pari difficile et un vrai engagement en ces temps de crise économique. Mais c’est une contribution que le groupe Bayard, qui publie de nombreux titres pour la jeunesse et pour les adultes, espère apporter au renouveau du débat démocratique.
Mais si nous faisons le premier pas, nous avons un besoin vital de votre appui. Et vous pouvez nous le donner de plusieurs façons.
> Le plus immédiat : par votre inscription. Ne quittez pas cette page sans avoir laissé ici votre adresse e-mail pour recevoir notre prochaine newsletter !
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Je m’appelle Jean-Pierre Denis, et c’est moi qui signerai chaque semaine L’AntiÉditorial. Je suis écrivain et journaliste depuis de nombreuses années. J’ai rejoint le groupe Bayard en septembre 2020 pour créer de nouveaux médias. Avec L’AntiÉditorial, je suis heureux de vous présenter mon premier projet.
Dès l’âge de 12 ans, poussé par le goût de l’autre, j’ai eu envie de faire ce métier. Longtemps, j’ai eu la chance de l’exercer à travers enquêtes et reportages dans le monde. Puis j’ai dirigé la rédaction d’un hebdomadaire, La Vie. J’ai signé des centaines d’éditos, donnant mon point de vue sur tous les sujets, notamment politiques ou géopolitiques. J’ai aimé cet exercice, sa noblesse. Mais depuis quelques années, je sentais le besoin de revenir aux sources. La base du journalisme, c’est de faire la part des choses : d’un côté les faits rapportés, de l’autre l’opinion de l’auteur. Cette distinction est fondamentale. Je ne veux faire la leçon à personne, mais j’éprouve le besoin personnel de la retrouver. Bien sûr, je ne renonce pas à mes convictions. Mais je les réserve désormais à mes comptes personnels sur les réseaux sociaux.
1 / Parce que c’est urgent. Les fractures actuelles risquent de rendre notre société invivable. Il faut que chacun y mette au plus vite du sien.
2 / Parce que c’est expérimental. L’AntiÉditorial, c’est aussi pour nous une façon de réfléchir à de nouvelles façons de faire du journalisme, pour de nouveaux publics, avec un nouveau langage.
3 / Parce que c’est civique. L’AntiÉditorial se veut une contribution au débat public et à la vie démocratique. Donc nous souhaitons pouvoir rejoindre tout le monde, à commencer par les étudiants, sans barrière financière.